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Actualités et conseils sur les carrières dans le nord
Conseils & repères
Publié le mardi 13 juin 2017
Aisne-business_m

Une association de business angels vient en aide aux porteurs de projets innovants du département. De quoi offrir, entre autres, un financement complémentaire.  Par Martin de Kerimel / SOPRESS

Ils sont une vingtaine, experts-comptables, spécialistes de l’immobilier, chefs d’entreprise retraités ou encore actifs… Ensemble, ils se penchent sur les projets économiques d’entrepreneurs en devenir, pour leur apporter une aide bénévole. « En principe, nous cherchons des sociétés qui, après un ou deux ans d’activité, entrent dans une phase de développement, témoigne Jean-Marie Guny, président de l’Association des Business Angels de l’Aisne (AB2A). Leurs candidatures nous parviennent via notre site Internet ou par l’intermédiaire de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Aisne, notre partenaire. Le demandeur remplit alors un document qui résume son projet. » Un premier tour de table s’ensuit, qui permet aux business angels d’apporter des commentaires. L’entrepreneur peut aussi être convié à un comité de présentation, qui marque le début de la procédure de due diligence et lui donne l’occasion de mieux structurer son projet.

Un suivi pluriannuel

Au terme de ces premières étapes, un comité d’investissement est réuni : les membres de l’AB2A votent pour déterminer s’ils s’engagent auprès de la société. « Nous sommes limités à 15-25 % du capital, soit 5 000 à 15 000 euros par business angel. Deux d’entre nous se portent volontaires pour suivre le dossier. Nous définissons également à l’avance la durée de notre engagement. » L’association mobilise d’autres partenaires : Bpifrance, Caisse des dépôts, etc. Elle cherche actuellement des relais dans la Somme et dans l’Oise. 

Interview

Omar Gueye
Ici et Maintenant – Président

Pourquoi aviez-vous fait appel aux Business Angels de l’Aisne ?

L’argent n’a pas été la première raison. En fait, après avoir monté notre business plan et être allés chercher des fonds auprès des banques, nous avons senti que nous manquions d’expertise. Rencontrer des gens qui ont déjà pu créer une entreprise permet de passer certains caps.

Quels arguments avez-vous utilisé pour les convaincre ?

Nous avons d’abord envoyé notre business plan. Une bonne entreprise, c’est 30 % l’idée et 70 % les hommes qui la composent. Nous avons rapidement eu un échange direct : avant même d’étudier notre projet, les business angels veulent comprendre vos motivations à monter une entreprise. Notre équipe était donc primordiale !

L’accompagnement proposé a-t-il répondu à vos attentes ?

Oui. Les questions des business angels vous conduisent à corriger votre projet, même s’il est déjà bien arrêté. Ils ne sont pas là pour prendre les commandes de la société ou voler ses idées, mais pour donner de leur temps, partager leurs savoirs et nous accompagner, tout au long de la vie de la société. C’est extrêmement utile : ils constituent un garde-fou et permettent au chef d’entreprise de se projeter au-delà de ses problématiques du moment.